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 Pas le cœur à la fête ft. Wesley

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Joham Myong
Joham Myong

Warnings :
Deuil, feu, décès, cancer.
Résumé :
Futur pompier à la retraite, Joham cherche à vivre de ses aventures romanesques. Écrivain dans l’âme, il aspire à vivre de sa plume. En attendant d'avoir le courage de partir de la caserne, il s'occupe de l'accueil et des locaux de sa caserne chérie. Ainsi, il reste proche de sa seconde famille, et de la mémoire de son défunt mari.
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Paperghost.
Age du perso :
36 ans.
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Nationalité & origines :
Nationalité américaine avec des origines sud-coréennes de son père.
Statut du personnage :
Veuf, mais il aspire timidement (et enfin) à revivre des histoires remplis de romantisme et de douceur.
Jobs :
2013: // 2018: Pompier. 2023: agent d’accueil de la 23ème caserne de Brooklyn et romancier.

communautés :
The Astor House - Black & White / Glitter NB Gay -
Quartier de résidence :
2013 et 2018: Brooklyn. 2023: Manhattan.
Warnings : Deuil, feu, décès, cancer.
Résumé : Futur pompier à la retraite, Joham cherche à vivre de ses aventures romanesques. Écrivain dans l’âme, il aspire à vivre de sa plume. En attendant d'avoir le courage de partir de la caserne, il s'occupe de l'accueil et des locaux de sa caserne chérie. Ainsi, il reste proche de sa seconde famille, et de la mémoire de son défunt mari.
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Nationalité & origines : Nationalité américaine avec des origines sud-coréennes de son père.
Statut du personnage : Veuf, mais il aspire timidement (et enfin) à revivre des histoires remplis de romantisme et de douceur.
Jobs : 2013: // 2018: Pompier. 2023: agent d’accueil de la 23ème caserne de Brooklyn et romancier.

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Sujet: Pas le cœur à la fête ft. Wesley Sam 9 Sep - 22:54
Pas le cœur à la fête
Ft. @Wesley Takagi
où est la lumière?  
La bouteille aux lèvres, ma démarche n’était plus ce qu’elle était. La fraicheur de la nuit ne parvenait plus à rafraichir tant mon corps était en feu. A ce stade, seule la lune savait l’heure qu’il était et comment j’en étais arrivé à là. Ici, dans les rues, à tituber, une bouteille à la main d’un vin bien trop mauvais pour être réellement nommée ainsi. La chaleur était telle qu’une fois installé sur un banc, après ce qui me semblait être des heures de marche, je venais à retirer ma veste en jeans. Profitant du fait que la Terre sous mes pieds ne tournait plus —où tout du moins en donnait l’illusion—.

Le téléphone en main, j’avais beaucoup de difficulté à le déverrouiller tant mes mains tremblaient et que… Mon regard se brouillait. Je n’étais pas en pleine attaque, mais bel et bien en larmes. Le simple fait de voir mon fond d’écran me provoqua une crise de larmes sans précédant —et l’alcool n’aidant absolument pas, ça va de soit—. Il s’agissait de notre photo. Celle de mon mariage. De Derek. Des années après, il m’arrivait de perdre pieds, comme ce soir et de plonger dans des abysses où la seule issus me semblait être de le retrouver. Un songe aussi ridicule que dangereux, et malgré le fait d’en être conscience, mon ressentit ne changeait pas. Derek me manquait. Tous les jours que l’Univers m’offrait. Et parfois, cette absence était plus désastreuse sur mon mental que ce que j’aimais dire. J’ançais avec ma psy, bien évidemment, mais Rome ne s’est pas construit en un jour, pas vrai ? Et ce soir, à cet instant, j’étais démuni. Détruit. Vidé.

Prenant une nouvelle gorgée, qui ne manqua pas de glisser, tâchant le col blanc de ma chemise, j’allais regarder nos photos de mariage. C’est à quel point dans mes pires moments, j’adorai planter le poignard un peu plus. Comme si regarder ses souvenirs allaient me jeter au visage que non, tout ceci n’était qu’un terrible cauchemar et qu’un coup d’un seul, j’allais retrouver l’homme avec qui je devais faire ma vie le lendemain. Et pourtant… Je savais que non. A peine allais-je ouvrir l’album de toutes mes peines qu’une notification m’interpela. Un sms. De mon frère, Wesley. Le fait d’avoir de régulièrement de ses nouvelles depuis nos retrouvailles me faisaient chaud au cœur. Sincèrement. Je repensais à notre dernière étreinte, nos rires et ses nouveaux souvenirs qu’on commençait enfin à construire. J’avais besoin de lui dans ma vie. Et à cet instant, aussi. Sans trop réfléchir, j’ouvris notre conversation écrite et ne parvenant pas à écrire un message clair —il y eu quelques tentatives envoyées mais elles puaient clairement l’ivresse— et voyant l’incompréhension chez mon interlocuteur, je décidai de l’appeler. Le simple fait d’entendre la voix de Wesley me fit fondre en larmes, encore plus que je ne l’étais déjà.

—W-wes… Bordel, je sais pas… Putain. Je sais pas où je suis… Ma-Mais j’ai une très bonne bouteille.

Je pris une nouvelle gorgée qui ne manqua pas de fuiter sur le côté de mes lèvres.

—Autant pour moi, c’est affreux. Ça pourrait tuer un Français je crois, disais-je dans une tentative d’humour pour dissimuler ma profonde tristesse.

J’avais beau entendre mon frère parler, je ne répondais pas directement à ce qu’il disait. C’était comme si j’étais dans une autre conversation. Après un silence plus ou moins long, je murmurai :

Derek me manque trop… Je vais jamais réussir à m’en sortir sans lui… Tu-Tu crois que tu pourrais m’aider ? J’ai merdé, j’ai besoin de mon frère… Je sais pas où je suis.

Ironique quand on y pense : cette phrase avait bien plus qu’un seul sens. Oui, j’étais perdu, et sur bien différents aspects. Je n’avais pas pour habitude de boire, encore moins jusqu’à me mettre dans un tel état, mais le calendrier ne jouait pas en ma faveur.

Je parvins finalement à décrire ce qui m’entourait, notamment l’arrêt de bus sur le trottoir d’en face. Avec ça, Wesley n’aurait pas trop de difficulté à me retrouver. Une fois la conversation téléphonique conclue, je passai une main sur mes yeux rougies, tentant de chasser les dernières larmes. Le passage de mes doigts sur mon œil gauche me fit mal, un cocard s’était formé. La trajectoire continua sa route, me rappelant que je m’étais aussi pris un coup de point sur la joue. Merde, cette soirée n’était vraiment incroyable.
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Wesley Takagi
Wesley Takagi

Warnings :
Dépression, anxiété, crises d'angoisse, dépendance affective
Résumé :
Wesley est un garçon foncièrement gentil, drôle, bien que susceptible de commettre une maladresse à tout instant. Musicien et songwriter, il affectionne particulièrement le metal, et ce depuis qu’il est adolescent. Il sait toutefois quitter son univers lorsqu’il s’agit de sociabiliser, si bien qu’il est entouré d’amis de tous horizons. Une sévère dépression a cependant noirci le tableau de sa vie durant plusieurs années. Incapable d’écrire et de composer pendant de longs mois, il ne doit son salut qu’à la femme qu’il s’apprête aujourd’hui à épouser. Avec la sortie de son album solo et une tournée en perspective, des jours meilleurs semblent s’annoncer pour lui. Pourtant, son anxiété et un méchant complexe d’infériorité continuent à régulièrement lui jouer des tours.
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Mike Shinoda (polaroidpapers)
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Ada
Age du perso :
42 ans (2024) / 37 ans (2019) / 32 ans (2014)
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Nationalité & origines :
Nationalité américaine, origines japonaises du côté de son père
Statut du personnage :
2014 → Célibataire, 2019 → Dans une relation qui ne fonctionne pas, 2024 → Fiancé
Jobs :
2014 → Bassiste dans un groupe de heavy metal, 2019 → Toujours bassiste pour le même groupe mais celui-ci est sur le déclin, 2024 → Sort un album solo auto-produit, est sur le point de partir en tournée, envisage de monter un groupe avec l'ex de sa fiancée (longue histoire)

communautés :
Back & White / Glitter Nb Gay Bar (2014, 2019, 2024), Astor House Building (2024), The Overkill (2019, 2024)
Quartier de résidence :
2014/2019 → Brooklyn, 2024 → East Village, Lower East Side
Warnings : Dépression, anxiété, crises d'angoisse, dépendance affective
Résumé : Wesley est un garçon foncièrement gentil, drôle, bien que susceptible de commettre une maladresse à tout instant. Musicien et songwriter, il affectionne particulièrement le metal, et ce depuis qu’il est adolescent. Il sait toutefois quitter son univers lorsqu’il s’agit de sociabiliser, si bien qu’il est entouré d’amis de tous horizons. Une sévère dépression a cependant noirci le tableau de sa vie durant plusieurs années. Incapable d’écrire et de composer pendant de longs mois, il ne doit son salut qu’à la femme qu’il s’apprête aujourd’hui à épouser. Avec la sortie de son album solo et une tournée en perspective, des jours meilleurs semblent s’annoncer pour lui. Pourtant, son anxiété et un méchant complexe d’infériorité continuent à régulièrement lui jouer des tours.
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Sujet: Re: Pas le cœur à la fête ft. Wesley Jeu 21 Sep - 11:09
TW : évocation vague de suicide

C’est par pur hasard que Wes avait choisi d’envoyer un message à son frère à cet instant précis. Rien de bien intéressant, le lien d’une vidéo youtube, peut-être celui d’un article, bref une broutille qui lui avait rappelé son frangin. Un prétexte pour garder contact, relancer la conversation. Affalé dans le canapé de l’appartement d’East Village, devant une série qu’il ne regardait qu’à moitié, le musicien n’attendait pas forcément une réponse immédiate. Pourtant, après seulement quelques secondes, son portable vibra.

Le SMS de Joham lui fit froncer les sourcils. Des lettres incongrues s’étaient invitées au milieu des mots et, même en lisant le message à voix haute, Wes ne parvint pas à en déchiffrer le sens. Plusieurs autres SMS suivirent, tout aussi confus. Et finalement, Joham appela. Wes décrocha en souriant, prêt à plaisanter aux dépens de son frère – alors Jo, on se la donne à ce que je vois ? – mais la voix étranglée au bout du fil lui fit perdre toute envie de rire. Il tenta de lui poser plusieurs questions (Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu t’es blessé ? Où est-ce que tu es ?) mais son interlocuteur, lancé dans un monologue, ne semblait même pas l’entendre. Le cœur battant, Wes insista de longues minutes pour arracher à Jo des indices sur son emplacement. Et quand il réussit, enfin, il ordonna à Jo de ne pas bouger, sur un ton autoritaire qu'il n'avait probablement encore jamais utilisé de sa vie.

Après avoir embrassé Anneke (à la question “qu’est-ce que tu fais ?” il avait répondu “j’essaye d’être un bon frère pour une fois”) et entré sur google maps le nom de l’arrêt de bus qu’il avait soutiré au jeune homme, Wes s’engouffra dans le métro. Ce furent probablement les 40 minutes les plus longues de sa vie. Un peu plus préoccupé à chaque seconde qui passait, Wes maudit un nombre incalculable de fois ce putain de métro qui n’avançait pas. L'état de Joham lui faisait peur, il ne cessait d'imaginer de multiples scénarios dans lesquels son demi-frère se mettait en danger, d'une façon ou d'une autre. Terrifié, Wes commença à se ronger les ongles, chose qu'il n'avait pas faite depuis le collège.

Il n'eut à marcher que quelques minutes avant de tomber sur la loque humaine qu'était devenu l'ex-pompier. « Jo ! » Wes n’essaya même pas de cacher le soulagement dans sa voix. Sa nature anxieuse l'avait poussé à imaginer le pire, mais son imbécile de frère était toujours en un morceau, dieu merci. Un morceau pitoyable, certes, mais au moins il était vivant. C'était déjà ça. Wesley fut pris de l'envie de le serrer dans ses bras, mais le parfum d'alcool qui émanait de Joham le fit changer d'avis. Il se contenta de s'asseoir près de lui, à une distance respectable. « Hey buddy, tu vas me donner ça pour commencer, d’accord ? » Délicatement, il s’empara de la bouteille pour la poser à côté de lui, hors de portée de Joham. Puis il dévisagea ce dernier et découvrit le cocard, cette tache qui mangeait tout le côté de son visage. « Je sais pas comment t’as fait ton compte, mais t’es pas beau à voir. C'est censé être toi le beau gosse de nous deux, pourtant. » Petite plaisanterie loin d'être hilarante, mais Wes voulait signifier par là qu'il ne lui en voulait pas de lui avoir collé la frayeur de son existence. Sur le ton doux qu'il prenait pour rassurer les gens, il souffla à voix basse : « C’est l’heure de rentrer, tu crois pas ? Tu peux marcher ? »
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Joham Myong
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Futur pompier à la retraite, Joham cherche à vivre de ses aventures romanesques. Écrivain dans l’âme, il aspire à vivre de sa plume. En attendant d'avoir le courage de partir de la caserne, il s'occupe de l'accueil et des locaux de sa caserne chérie. Ainsi, il reste proche de sa seconde famille, et de la mémoire de son défunt mari.
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Sujet: Re: Pas le cœur à la fête ft. Wesley Ven 22 Sep - 21:08
Pas le cœur à la fête
Ft. @Wesley Takagi
où est la lumière?  
TW: homophobie, bagarre, état d'ébriété, sang.

Avec l’alcool, je ne me rendais pas compte de la douleur qui avait paralysé la moitié de mon visage. Mes mains étaient aussi dans un piteux état, et nul doute que de multiples bleus devaient se trouver ici et là sur mon corps. Dans mon état déplorable, je ne parvenais pas à expliquer à Wesley ce qu’il s’était passé. Heureusement, seules les indications sur ma position géographique parvenaient à sortir de mes lèvres fendues.  L’appel fini, je regardais autour de moi, voyant bien la pitié des rares passants. Mon visage faisait-il autant de la peine que ça ? Je n’avais pas la force de regarder… Ni même de bouger, pour être honnête. Il n’y avait que mon coude que je pouvais lever, cherchant à glisser l’infâme boisson dans ma bouche.

Le temps semblait distordu. Parfois, l’horloge en face de moi —celle se trouvant dans une vitrine d’un restaurant italien bien rempli— passait les minutes pendant un temps record, là où, l’instant d’après, son ralentissement me rendait complètement dingue. J’aurai voulu bouger, m’approcher pour comprendre cette sorcellerie, mais mes jambes refusaient de bouger, ma tête bien trop lourde et mes yeux toujours aussi vitreux. Alors, je fis passer le temps en regardant mes photos. Toujours les mêmes. Encore, comme un besoin viscéral de me poignarder alors que j’étais au plus bas. Comment en étais-je arrivé à cet état, ce soir-là ? Pas le temps de remettre mes souvenirs en place qu’une silhouette s’avançait vers moi. Sa voix n’était pas étrangère. Wesley. Mon frère ainé. Malgré l’état de mon visage, je me tentais au sourire, en vain.

—Salut frangin… Je crois… Je crois que…

Je me stoppai, voyant la bouteille partir de mes doigts. Aucune opposition à ce départ, bien au contraire, j’étais soulagé de ne plus voir cet enfer liquide entre mes mains. Un rire nerveux m’échappait. J’étais tellement ridicule, que je préférais en rire, plutôt que de pleurer —même si, j’avais beau ressentir ça, mes glandes lacrymales, elles continuaient activement leur activité— de tout ça. J’écoutais sa blague, me décrochant un nouveau sourire à moitié figé par l’était de mon visage. Mes yeux sur cette maudite horloge, je lui répondis sans répondre à sa dernière question :

—Je crois… Je crois que je me suis bagarré. Au bar, là. Si tu penses que je suis pas beau à voir, tu devrais l’état de ces connards d’homophobes.

Je montrais le dos de mes mains, bien abîmé par le k.o. de cette bagarre.

—Je pense qu’il doit avoir un mélange de mon sang, du sien, de ses potes et peut-être un peu de vin. Mais… ça leur apprendra à me venir me dire qu’on devrait tous crever…

Alors que le début de ma phrase avait le ton d’une mauvaise blague —une dédramatisation grossière mais relativement efficace— la fin de cette dernière devint bien plus sombre. La mort. Derek. Je n’avais pas besoin de plus pour pleurer à nouveau et trouver la raison de mon état. Le danger. La peur. La tristesse et le deuil… un mélange que j’avais tenté de noyer dans un vin bon marché. Un échec total.

—Pourquoi c’est lui qui est mort et pas des merdeux comme eux ? Lui sauvait des vies. Il était utile, bienveillant… Faut que je rentre, Brooklyn, ce n’est pas côté.

Je tentais de me lever, avant de retomber lourdement sur mon cul. Le détail troublant dans cette phrase, c’est le fait que je ne vivais plus à Brooklyn depuis deux semaines, déjà. J’avais vendu notre maison, au détriment d’un magnifiquement appartement… Dans le même immeuble que mon frère. Le monde est bien petit quand on y pense, non ?
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Wesley Takagi
Wesley Takagi

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Dépression, anxiété, crises d'angoisse, dépendance affective
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Sujet: Re: Pas le cœur à la fête ft. Wesley Mar 21 Nov - 22:17
TW : blessures, sang

L’état pitoyable de son frère peina infiniment le musicien. Wes le dévisageait, un monde d’inquiétude dans le regard. Il scruta chaque bleu, chaque coupure, tandis qu’un sentiment de culpabilité s’immisçait en lui : il aurait pu empêcher ça, d’une manière ou d’une autre, par exemple en invitant son frère à passer la soirée avec lui. Au lieu de ça, il l’avait laissé livré à lui-même, tout ça pour perdre son temps en glandouillant dans le canapé pendant que le jeune homme recevait une salve de coups. Wes secoua la tête. Ça n’était pas le moment de s’apitoyer sur son sort et sur sa qualité de frère médiocre, il y avait plus urgent à gérer. « Jeez Myong… T’as de la chance que je sache rafistoler les blessures de guerre. »Nettoyer, désinfecter, poser des pansements, Wes avait acquis une certaine expertise aux côtés de sa fiancée qui, elle aussi, semblait affectionner les bagarres de bar. Encore un point commun avec Jo. Décidément.

La situation n’était déjà pas bien drôle, mais elle le fut encore moins quand Joham lui révéla la raison pour laquelle il en était venu aux mains. Wes ne ressentit pas de colère, seulement une immense tristesse à l’idée que quelqu’un veuille du mal à Jo, cet être qui avait déjà tant souffert et qui serait certainement le premier à sauter dans les flammes pour sauver n’importe lequel de ces crétins. Sobrement, le grand brun souffla : « Well, d’habitude, je suis pas fan de la violence, mais là, j’avoue ne pas être mécontent que tu leur aies donné une leçon. » Puis il baissa les yeux sur les mains de Joham et retint une exclamation. Voilà qui commençait à faire beaucoup de sang : autant Wes savait comment appliquer un pansement avec des petits dessins dessus, autant il ignorait comment soigner un tendon abîmé. « En fait, on devrait peut-être faire une escale à l’hôpital… Tu peux plier les doigts ? »

L’entendre évoquer Derek lui brisa le cœur. Il n’avait aucune idée de la façon dont gérer cette douleur que lui partageait Jo. Se mettre à sa place lui filait instantanément la nausée, imaginer qu’il puisse lui arriver la même chose suffisait à lui faire monter les larmes aux yeux. Pour éviter d’avoir à affronter les paroles de son petit frère, Wesley ignora lâchement la première moitié de son discours. La seconde, en revanche, l’interpella. « Hum. Jo, ça fait deux semaines que tu vis à l’Astor, tu te souviens, pas vrai ? » Car Wes ne savait pas distinguer ce qui relevait de l’alcool ou de la commotion cérébrale. Un soupçon de panique dans la voix, il décréta : « On devrait vraiment aller à l’hôpital. »
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Joham Myong
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Sujet: Re: Pas le cœur à la fête ft. Wesley Sam 9 Déc - 21:57
Pas le cœur à la fête
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où est la lumière?  
TW: homophobie, bagarre, état d'ébriété, sang.

Mon état était pitoyable, ça il n’y avait aucun doute à ce sujet. J’étais là, à écouter mon frère, sentant bien l’inquiétude dans sa voix et inondant ses yeux. Ce regard qui me perturbait. Comment les choses avaient-elles dérapé et pourquoi autant ? Les souvenirs étaient flous mais cette voix morbide, non. Ce mec avait mérité ses coups, ses potes aussi. Un bref instant me rappela aussi que j’avais chopé la tête de l’un pour lui faire gouter le bar d’un peu plus prêt… Etais-je devenu un monstre ? Me battre pour la mémoire de mon époux, oui, mais à quel prix ? Ce qui me faisait le plus mal n’était pas mes blessures, loin de là. Ma tête était prête à exploser, mais la véritable souffrance venait à cette image que j’avais de Derek. Cet homme n’aurait jamais voulu tout ça. Toute cette violence. Au fond, je le savais, et c’était bel et bien ce qui me brisait le plus. Difficile de retenir ses larmes, pourtant j’y tenais. J’allais y arriver, une concentration à tout épreuve m’empêchant de réellement me concentrer sur les questions de Wes. Pauvre frère, quelle soirée je te faisais vivre. Je m’en voulais aussi, mais que pouvais-je faire d’autre mise à part avoir des remords ?


J’eus un sourire jaune, observant mes mains ensanglantées. Puis, un rire, Wes avait complètement raison. L’alcool ne devait pas aider à calmer ces ricanements, loin de là. Une dernière larme chassé d’un coup de main, avant de me plonger dans le regard de mon ainé. Tout ceci n’avait rien de drôle, j’étais pitoyable —et le mot était bien faible. Après un instant, je posais ma tête sur l’épaule de ce dernier.


—T’as pas idée comme je suis content que tu sois là. Merci Wesley. Je suis désolé pour tout ce bordel… Pas besoin d’aller à l’hôpital, j’vais bien… Enfin… Tu vois ce que je veux dire.

Je me mordillais la lèvre inférieure, mes pensées se bousculèrent dangereusement. Je devais ranger tout ça, mettre un ordre dans mes mots —maux— et mes phrases. En voyant que ma main saignait généreusement, je soupirais, comme lorsqu’on voit un mauvais mouvement pendant un match de baseball. Dépité, mais souriant, j’acquiesçais.

—Bon, allons-y… On peut appeler un taxi ? Mais à celui de Brooklyn, je connais les urgentistes. Ils… Ils poseront pas de question. Pourront recoudre tout ça et… On pourra rentrer.


Mes mains tremblaient. J’étais tétanisé. Mais je n’étais pas seul. Et ô combien la présence de mon frère m’aide à y voir plus clair, ne serait-ce qu’un peu.

—Je sais que c’est ce que Derek voudrait, soufflais-je en me redressant, presque plus pour moi que pour Wesley.

Ce soir était une chute, mais j’allais me relever. Une bataille perdue n’est pas synonyme de défaite. Et malgré mon esprit —et ma tête ! — vacillant, je savais qu’il étais plus que nécessaire de ne pas me laisser submerger par les ténèbres new-yorkaises.





Dernière édition par Joham Myong le Lun 4 Mar - 15:14, édité 1 fois
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Wesley Takagi
Wesley Takagi

Warnings :
Dépression, anxiété, crises d'angoisse, dépendance affective
Résumé :
Wesley est un garçon foncièrement gentil, drôle, bien que susceptible de commettre une maladresse à tout instant. Musicien et songwriter, il affectionne particulièrement le metal, et ce depuis qu’il est adolescent. Il sait toutefois quitter son univers lorsqu’il s’agit de sociabiliser, si bien qu’il est entouré d’amis de tous horizons. Une sévère dépression a cependant noirci le tableau de sa vie durant plusieurs années. Incapable d’écrire et de composer pendant de longs mois, il ne doit son salut qu’à la femme qu’il s’apprête aujourd’hui à épouser. Avec la sortie de son album solo et une tournée en perspective, des jours meilleurs semblent s’annoncer pour lui. Pourtant, son anxiété et un méchant complexe d’infériorité continuent à régulièrement lui jouer des tours.
Avatar, © :
Mike Shinoda (polaroidpapers)
Pseudo :
Ada
Age du perso :
42 ans (2024) / 37 ans (2019) / 32 ans (2014)
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222
Nationalité & origines :
Nationalité américaine, origines japonaises du côté de son père
Statut du personnage :
2014 → Célibataire, 2019 → Dans une relation qui ne fonctionne pas, 2024 → Fiancé
Jobs :
2014 → Bassiste dans un groupe de heavy metal, 2019 → Toujours bassiste pour le même groupe mais celui-ci est sur le déclin, 2024 → Sort un album solo auto-produit, est sur le point de partir en tournée, envisage de monter un groupe avec l'ex de sa fiancée (longue histoire)

communautés :
Back & White / Glitter Nb Gay Bar (2014, 2019, 2024), Astor House Building (2024), The Overkill (2019, 2024)
Quartier de résidence :
2014/2019 → Brooklyn, 2024 → East Village, Lower East Side
Warnings : Dépression, anxiété, crises d'angoisse, dépendance affective
Résumé : Wesley est un garçon foncièrement gentil, drôle, bien que susceptible de commettre une maladresse à tout instant. Musicien et songwriter, il affectionne particulièrement le metal, et ce depuis qu’il est adolescent. Il sait toutefois quitter son univers lorsqu’il s’agit de sociabiliser, si bien qu’il est entouré d’amis de tous horizons. Une sévère dépression a cependant noirci le tableau de sa vie durant plusieurs années. Incapable d’écrire et de composer pendant de longs mois, il ne doit son salut qu’à la femme qu’il s’apprête aujourd’hui à épouser. Avec la sortie de son album solo et une tournée en perspective, des jours meilleurs semblent s’annoncer pour lui. Pourtant, son anxiété et un méchant complexe d’infériorité continuent à régulièrement lui jouer des tours.
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Statut du personnage : 2014 → Célibataire, 2019 → Dans une relation qui ne fonctionne pas, 2024 → Fiancé
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Sujet: Re: Pas le cœur à la fête ft. Wesley Dim 3 Mar - 18:42
TW : blessures, hôpital

Joham posa sa tête sur l'épaule de Wesley et celui-ci songea avec dépit à son tee-shirt collector qui s’imbibait de sang. Arf. Aussitôt, cette pensée fut chassée par un élan d’affection qui le poussa à lui ébouriffer tendrement les cheveux. Jo avait fait une bêtise. Une immense bêtise. Mais Wesley savait que son devoir de grand frère était de couvrir ses arrières, sans le juger, sans le réprimander. Lorsque le jeune homme s’excusa, Wes sourit tristement. « C'est ok. Disons que ça pimente ma soirée. » Il se doutait que tout ça avait un rapport avec le défunt mari de Jo, avec ce deuil impossible. À son grand dam, Wes ne pouvait pas l’aider dans ce processus on ne peut plus intime. En revanche, il pouvait veiller sur son frère. C'était d'ailleurs hors de question qu'il ne garde pas un œil sur lui cette nuit. Le savoir à l'autre bout de l'immeuble ne suffirait pas à tranquilliser son esprit. « Tu crèches à l’appart ce soir, d’accord ? Il y a des draps propres dans la chambre d’amis. » À supposer qu’il ne resterait pas en observation à l'hôpital, mais Wes préférait ne pas penser au scénario de la commotion cérébrale, sous peine de paniquer totalement.

Lorsque Joham évoqua son mari, Wes leva le nez vers les étoiles. Il demeura pensif plusieurs secondes. Et puis, un instant de silence plus tard, il entreprit de leur trouver un taxi avec un conducteur qui ne soit pas trop effrayé par un visage ensanglanté.

Accompagner Jo à l’hôpital rappela à Wes des souvenirs d’enfance qu’il aurait préféré oublier. À l’époque, il refusait de s’y rendre, trop angoissé par la vision des couloirs jaune pipi et celle de son frère enfermé entre quatre murs blancs. À quarante-deux ans, il détestait toujours ce genre d’endroit, mais comme il était devenu un peu plus courageux, il prit sur lui et patienta tant bien que mal. En attendant Jo, qu’il avait confié aux médecins, il s'occupa de la paperasse, fit les cent pas, s'impatienta, appela Ann trois fois pour lui relater l’avancée de la situation – qui n’avançait pas assez à son goût, justement.

Quand Joham réapparu, ses blessures nettoyées et pansées, Wes marmonna, cachant son soulagement sous dix kilos de désinvolture : « Alors ? Tu m’as foutu la frousse, imbécile. Tu te sens comment ? » Il s’approcha et d’un geste, lui proposa de s’appuyer sur lui. Pas sûr que Jo ait eu le temps de décuver, il avait sans doute besoin de quelqu’un pour l’aider à se traîner jusqu’au parking. Pour détendre l'atmosphère, Wesley lui glissa avec un clin d'œil : « T’aurais dû récupérer le numéro de l'infirmier, il était beau gosse. » Le moment n’était sûrement pas bien choisi pour plaisanter à ce propos, mais Wes avait parlé avant d’analyser ce qu’il s’apprêtait à dire. Avec un froncement de nez dégoûté, il ajouta : « Viens, on rentre. J’ai hâte que tu prennes une douche, tu cocottes. »
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Joham Myong
Joham Myong

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Résumé :
Futur pompier à la retraite, Joham cherche à vivre de ses aventures romanesques. Écrivain dans l’âme, il aspire à vivre de sa plume. En attendant d'avoir le courage de partir de la caserne, il s'occupe de l'accueil et des locaux de sa caserne chérie. Ainsi, il reste proche de sa seconde famille, et de la mémoire de son défunt mari.
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Nationalité & origines :
Nationalité américaine avec des origines sud-coréennes de son père.
Statut du personnage :
Veuf, mais il aspire timidement (et enfin) à revivre des histoires remplis de romantisme et de douceur.
Jobs :
2013: // 2018: Pompier. 2023: agent d’accueil de la 23ème caserne de Brooklyn et romancier.

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Quartier de résidence :
2013 et 2018: Brooklyn. 2023: Manhattan.
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Sujet: Re: Pas le cœur à la fête ft. Wesley Lun 4 Mar - 15:16
Pas le cœur à la fête
Ft. @Wesley Takagi
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J’avais beau trainer dans une obscurité effrayante, savoir que Wesley était à mes côtés me retirait un poids terrible dans la poitrine. Mon frère, celui que j’admirai plus que quiconque ici. On en avait du chemin entre nous. Des bas —beaucoup, il ne fallait pas se mentir— mais aussi des bons moments —et j’étais confiant que les meilleurs étaient devant nous—, Wesley a toujours été d’une loyauté impressionnante. J’avais beau de pas avoir les idées claires, une seule chose persistait dans mon esprit : je lui en vaudrai une, et une sacrée. Sans l’ombre d’un doute ou d’un regret. Je n’avais pas vraiment conscience de l’état dans lequel j’étais, et mon frère avait raison : ça pimentait la soirée. Probablement trop pour toute une vie. Dans quel état était le mec ? J’espérais juste qu’il n’était pas mort. J’avais déjà bien à faire avec mon deuil, ma reconversion professionnelle, je n’avais pas besoin de passer par la case prison, même si la légitime défense existait —et à ce stade de l’alcoolémie, je n’étais même pas certain qu’il s’agisse réellement de légitime défense… Merde, j’avais vraiment merdé.

—Chez toi ? soufflais-je dans un ricanement, je suis partant, grave envie de raconter ma bagarre à Ann, c’était pire qu’un combat de MMA. Elle va probablement adorer, ou vouloir me tuer, au choix, mais j’accepte mon destin, haha.

Je plaisantais, mais je ne faisais pas vraiment le fier. J’avais même honte, dans un sens… Mais vaut mieux en rire qu’en pleurer, non ? Et puis, les larmes, je n’en avais plus pour la nuit avec tout ce qu’il venait de se passer…

Le trajet dans le taxi se fit sans trop de problème. Enfin, je crois. Je me souviens avoir vomi dans ma bouche, mais gentil comme j’étais, je demeurai silencieux, souriant, et surtout complètement à l’ouest. Si je n’avais pas fini avec autant de blessures physiques, nul doute que ce trajet aurait été bien comique… Fort heureusement, l’arrivée aux urgences se fit rapidement. Malgré mon état —j’en étais à un stade où je ne pouvais ouvrir qu’un œil, l’hématome ayant gagné le combat contre ma pupille— je trouvais rapidement l’entrée des pompiers. Un abus de pouvoir qui me semblait parfaitement justifié vu ma dégaine de pouilleux.

Rapidement, je fus pris en charge, reconnu par mes collègues et les médecins. Et dans ce genre de situation, on savait tous et toutes ce qu’il fallait faire. Ne rien dire. Ne pas questionner, simplement soigner. Pas de trace, pas de soucis. C’était une métrologie un peu barbare, presque illégale —complètement illégale pour être honnête— mais elle avait le mérite que nous, soignant puissions nous couvrir contre un système qui nous pourrissait la vie constamment. Bref, j’eus un dernier coup d’œil pour mon frère, avant de disparaitre rapidement dans une salle. Finalement, plus de peur que de mal. Une perf pour réduire mon alcoolémie vitesse grand V, nettoyage de mes plaies, couture de ses dernières et j’étais dans un état bien plus convenable… En mois de deux heures. J’étais tiré à quatre épingles sur mon visage : arcade et nez brisé, hématome bien gourmand sur l’œil et des lèvres fendues au possible. Ça, et mes quatre phalanges brisées… C’était évident que, dans quelques jours, j’étais bon pour revenir ici, faire un check-up, surtout pour vérifier mes mains et ma jambe, le temps manquait pour une radio complète. Mais pour ce soir, la torture était bouclée.

De retour devant mon frère, je lui adressai un sourire bouffi, la douleur me stoppant dans mon action. De ma main la moins amochée —celle s’en sortant avec un seul doigt brisé, l’autre se reposait dans un tissu bien chaud pour soutenir les trois doigts endomagés—, je lui fis un signe.

—Désolé, ce n’est pas Halloween et je fais peur, ce n’était pas voulu. Ça va. Je crois. J’ai bien dessoulé, vomi, dormi, bref… J’ai une faim de loup, murmurai-je en prenant appuie sur lui. Merci d’être venu, vraiment, tu m’as sauvé la vie.

Malgré la peine, je lui adressai un nouveau sourire, avant d’écouter ses murmures. Oui, je puais, c’est vrai… Entre l’alcool, le sang et les divers fluides dont on se passera de description, je devais faire un cocktail assourdissant d’odeur.

—Oh, tu veux dire Freddy… ? Je fouillais dans ma poche et en sorti un bout de papier griffonnée avec un sourire bien fier. Son numéro de téléphone avec un smiley et un mot d’encouragement. Il s’est proposé pour être mon infirmier personnel, figure-toi… J’vais peut-être accepter, qui sait ? Une relation pansement, ça ne me ferait pas de mal après tout, haha.

J’avais beau plaisanter à ce sujet, l’idée même ne me semblait peut-être pas si déconnante que cela. Ouais, peut-être bien que je devrai accepter Freddy dans ma vie —enfin, mon lit pour commencer— et voir ce que tout ça pourrait donner… ? Ou est-ce encore l’alcool qui parle ?

—Bon… On rentre ? On pourrait se chercher une pizza, non ? Je sais pas, il est quelle heure, même ?

J’étais complètement perdu, mais mon frère, tel un phare brillant, était là.


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Pas le cœur à la fête ft. Wesley

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