Partagez
 

 You're gonna go far, kid (janley)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Wesley Takagi
Wesley Takagi

Warnings :
Dépression, anxiété, crises d'angoisse, dépendance affective
Résumé :
Wesley est un garçon foncièrement gentil, drôle, bien que susceptible de commettre une maladresse à tout instant. Musicien et songwriter, il affectionne particulièrement le metal, et ce depuis qu’il est adolescent. Il sait toutefois quitter son univers lorsqu’il s’agit de sociabiliser, si bien qu’il est entouré d’amis de tous horizons. Une sévère dépression a cependant noirci le tableau de sa vie durant plusieurs années. Incapable d’écrire et de composer pendant de longs mois, il ne doit son salut qu’à la femme qu’il s’apprête aujourd’hui à épouser. Avec la sortie de son album solo et une tournée en perspective, des jours meilleurs semblent s’annoncer pour lui. Pourtant, son anxiété et un méchant complexe d’infériorité continuent à régulièrement lui jouer des tours.
Avatar, © :
Mike Shinoda (polaroidpapers)
Pseudo :
Ada
Age du perso :
42 ans (2024) / 37 ans (2019) / 32 ans (2014)
Messages :
222
Nationalité & origines :
Nationalité américaine, origines japonaises du côté de son père
Statut du personnage :
2014 → Célibataire, 2019 → Dans une relation qui ne fonctionne pas, 2024 → Fiancé
Jobs :
2014 → Bassiste dans un groupe de heavy metal, 2019 → Toujours bassiste pour le même groupe mais celui-ci est sur le déclin, 2024 → Sort un album solo auto-produit, est sur le point de partir en tournée, envisage de monter un groupe avec l'ex de sa fiancée (longue histoire)

communautés :
Back & White / Glitter Nb Gay Bar (2014, 2019, 2024), Astor House Building (2024), The Overkill (2019, 2024)
Quartier de résidence :
2014/2019 → Brooklyn, 2024 → East Village, Lower East Side
Warnings : Dépression, anxiété, crises d'angoisse, dépendance affective
Résumé : Wesley est un garçon foncièrement gentil, drôle, bien que susceptible de commettre une maladresse à tout instant. Musicien et songwriter, il affectionne particulièrement le metal, et ce depuis qu’il est adolescent. Il sait toutefois quitter son univers lorsqu’il s’agit de sociabiliser, si bien qu’il est entouré d’amis de tous horizons. Une sévère dépression a cependant noirci le tableau de sa vie durant plusieurs années. Incapable d’écrire et de composer pendant de longs mois, il ne doit son salut qu’à la femme qu’il s’apprête aujourd’hui à épouser. Avec la sortie de son album solo et une tournée en perspective, des jours meilleurs semblent s’annoncer pour lui. Pourtant, son anxiété et un méchant complexe d’infériorité continuent à régulièrement lui jouer des tours.
Avatar, © : Mike Shinoda (polaroidpapers) Pseudo : Ada
Age du perso : 42 ans (2024) / 37 ans (2019) / 32 ans (2014)
Messages : 222
Nationalité & origines : Nationalité américaine, origines japonaises du côté de son père
Statut du personnage : 2014 → Célibataire, 2019 → Dans une relation qui ne fonctionne pas, 2024 → Fiancé
Jobs : 2014 → Bassiste dans un groupe de heavy metal, 2019 → Toujours bassiste pour le même groupe mais celui-ci est sur le déclin, 2024 → Sort un album solo auto-produit, est sur le point de partir en tournée, envisage de monter un groupe avec l'ex de sa fiancée (longue histoire)

communautés : Back & White / Glitter Nb Gay Bar (2014, 2019, 2024), Astor House Building (2024), The Overkill (2019, 2024)
Quartier de résidence : 2014/2019 → Brooklyn, 2024 → East Village, Lower East Side

know more
Chronologie:
Liens:
to-do-list:
Sujet: You're gonna go far, kid (janley)Mer 6 Mar - 19:57
Wes rejoignit son (futur) beau-père sur le toit-terrasse de l'immeuble, deux bières à la main. Un instant, il songea qu’il risquait de passer pour un faiblard, avec son alcool de gringalet, devant un Jan connu pour ingérer des substances autrement plus corrosives. Le grand brun n'était pas encore très à l'aise en compagnie de cet homme charismatique qu’il admirait et dont il craignait le jugement. Ça allait mieux, cependant. Ann avait dédramatisé en lui faisant comprendre que son père n'était qu’un adolescent piégé dans un corps de sexagénaire – pas la machine à tuer qu'il s'imaginait. Et puis Jan ne lui avait pas (encore) cassé la gueule pour avoir osé se fiancer à sa fille, ce qui avait considérablement rassuré Wesley. Il gardait toutefois quelques appréhensions, bien plus rationnelles que la peur de se manger un crochet du droit s’il regardait malencontreusement le patriarche Van Asten de travers. Wes connaissait le lien fusionnel qui unissait Jan et Anneke, ça le surprenait d’ailleurs toujours un peu, car lui n’avait jamais connu une telle complicité avec l’un ou l’autre de ses parents. Quelque part, il les enviait un peu. Mais d’un autre côté, il ressentait l’urgence d'être validé par Jan car, il le devinait, son avis revêtait une grande importance pour Ann. Ne pas décevoir le père signifiait ne pas décevoir la femme de sa vie. Gros enjeu, donc.

Jan n’avait remis les pieds à NYC que depuis quelques jours. À la base, Wesley n’appréciait qu’à moitié le fait qu’une tierce personne s’immisce dans leur cocon, à Ann et lui. Sauf que là, il s’agissait de Jan, ce qui changeait tout. Déjà parce que la rockstar possédait littéralement les lieux, il était donc plus chez lui que Wesley. Mais aussi parce qu’Ann semblait infiniment heureuse de la visite de son papa, si bien que Wes était prêt à proposer une coloc à son beau-père juste pour le joli sourire d’Anneke. Même si cela impliquait de croiser Jan en slip dans le couloir en plein milieu de la nuit – une vision qu’il ne pensait pas pouvoir un jour effacer de sa mémoire.

Le musicien s’assit à côté de Jan et lui tendit l’une des deux bouteilles. L’air était frais mais grâce à son empilement de vêtements (manteau sur veste sur sweat), il se sentait à l’aise. Les deux hommes avaient beau habiter sous le même toit depuis le retour de Jan, l’occasion de partager un moment sans celle qui les unissait ne s’était pas présentée avant ce soir. C’était le timing idéal pour que Wes confie ce qu’il n’avait jamais pu confier, à savoir : « I’ve never thanked you for letting me crash here. I know it was Ann's decision but you know... You could have objected. » S’il se mettait à place, jamais il n’aurait laissé un homme dans un aussi sale état squatter son appartement. Et son studio de musique. Ah oui, il fallait qu’il pense à le remercier pour ça aussi. Le musicien haussa les épaules. « I mean, looking back, I realise I must have seemed like a fucking pest. » Il eut un bref ricanement, qui se perdit dans la rumeur de la ville. « And now we’re getting married. » Il avait lâché ça sur un ton rêveur. Les deux jeunes gens s'étaient fiancés depuis plusieurs mois, pourtant il avait du mal à le réaliser. Souvent, en plein milieu de la journée, son coeur se pinçait (un pincement de hâte, agréablement douloureux) à l'idée que dans peu de temps, il serait marié à une femme – et quelle femme.
Revenir en haut Aller en bas
THE PNJ
THE PNJ

Warnings :
/
Messages :
9
Nationalité & origines :
/
Warnings : /
Messages : 9
Nationalité & origines : /
Sujet: Re: You're gonna go far, kid (janley)Dim 10 Mar - 22:30
POST PNJ
Jan Van Asten
66 ans x rockstar, songwriter, producer
Jan est le père d'Anneke, c'est aussi un éternel adolescent dont la carrière de rockstar a commencé alors qu'il était bien trop jeune. Il est incapable de se poser et multiplie les projets musicaux, ce qui fait qu'il passe le plus clair de son temps sur la route avec un taux d'alcoolémie - et pas que - qui dépasse l'entendement, surtout pour un homme de son âge. Il entretient une relation très fusionnelle avec sa fille, surtout maintenue par téléphone, mais il ne manque pas de lui rendre visite à NYC dès qu'il peut, soit chez lui (ou plutôt chez elle, mais elle ne le sait pas encore), soit dans la garçonnière qu'il possède également à Brooklyn.

L’air frais de New York brûlait les joues de Jan qui avait perdu l’habitude de se geler les miches sur le toit-terrasse de l’Astor House qu’il squattait pour quelques jours avant de partir pour sa mancave de Brooklyn. Il n’était pas revenu depuis un bail, ou alors pas assez longtemps pour se poser, mais il était à présent là pour un petit moment, au moins jusqu’au mariage de sa fille qui approchait à grands pas. Mariage. Cette pensée semblait irrationnelle aux oreilles de Jan qui avait entendu Anneke chanter les louanges du célibat environ toute sa vie – probablement d’ailleurs un peu par sa faute. L’homme qu’elle avait choisi cependant semblait avoir drastiquement changé sa vision même de la vie. Jan voyait sa fille adoucie, encore plus quand il la voyait agir au quotidien. L’idée était agréable. Etrange – elle lui avait interdit la mdma pour le jour J, vous y comprenez quelque chose, vous ? – mais agréable. Comme s’il n’avait pas complètement failli à l’une de ses missions de père, à savoir un développement émotionnel à peu près sain pour sa fille, ce qui n’était pas gagné quand on voyait quelle était son unique point d’ancrage en la matière. Il l’avouait sans peine lui-même : Jan Van Asten était un handicapé des sentiments qui n’avait pas fait le deuil d’une relation vieille de plus de quarante ans et avait très probablement contaminé sa fille avec ses histoires de cœur chaotiques. Mais Ann allait se marier, alors tout allait bien, finalement, non ?

Son futur gendre fit sa réapparition, deux bières en main dont une qu’il attrapa au vol. Il n’était pas tendre avec lui, il s’en rendait compte. Wes ne cachait pas son côté un peu impressionné qui faisait doucement rire Jan (tant et si bien qu’il en jouait avec plaisir), mais quoi que son esprit alcoolisé soit en train de raconter à l’instant, il ne le détestait pas. C’était un bon musicien, qui avait eu ses hauts et ses bas, peut-être un peu trop délicat pour Jan qui s’était investi d’une mission balai dans le cul – qui consistait à le lui enlever, pour les deux du fond qui n’auraient pas suivi -, mais il l’aimait bien. Sans compter que personne, absolument personne ne pouvait humainement détester Wes après avoir entendu Anneke en faire l’éloge sans discontinuer pendant plus de cinq ans. Elle avait cette manière de le défendre qui le rendait automatiquement sympathique, même si ça lui aurait probablement arraché la gueule de l’admettre.  

« Cheers to that. » Jan leva sa bière à la conclusion de Wes. Il n’aurait jamais cru que sa fille se marierait un jour. Pas après avoir passé la majeure partie de son enfance à chercher sa mère, de son adolescence à la détester, et de sa vie de jeune adulte à rappeler à qui voulait l’entendre que le schéma familial traditionnel était une pure mascarade capitaliste soutenue par la société patriarcale, ou un truc comme ça – il n’écoutait pas vraiment, et à vrai dire, ça le dépassait un peu, tous les mots se ressemblaient mais il soupçonnait sa fille de prendre plaisir à l’éduquer, alors il hochait la tête avec conviction mais ne retenait pas grand-chose pour autant. Bref, il n’avait jamais cru qu’il vivrait un jour aussi conventionnel que le mariage d’Annie dans sa vie mouvementée. Pour preuve, il n’était pas sûr d’avoir rencontré qui que ce soit qu’elle ait un jour aimé, pas qu’il ait rencontré grand monde tout court, d’ailleurs. Mais avec le grand dadais qui trinquait aujourd’hui avec lui, il y avait toujours eu quelque chose. Cinq ans que Jan entendait son nom à chaque coup de téléphone de sa fille… Ils avaient mis le temps, mais ils avaient fini par y arriver. Ça valait bien une bière, tiens. Il trinqua, porta la bouteille à ses lèvres et grimaça : « She obviously didn’t choose you for your horrendous taste in beers, though. I raised her better, jeez. » Il s’avérait nécessaire qu’il éduque son beau-fils sur la notion de ce qui était buvable et de ce qui n’était que de la pisse fade, surtout s’il ne comptait pas se mettre au whisky, une tragédie s’il en était. Au moins, il les avait sorties du frigo – il n’aurait plus manqué qu’il lui serve une bière tiédasse et il aurait été proche de l’infar. Secoué d’un rire grave, Jan secoua Wes d’une tape dans le dos qui aurait sans peine plumé un séquoia. « It’s okay, boy, I’ll teach you. », ricana-t-il avant de laisser un court silence s’installer.

Après une petite minute de réflexion et une gorgée de ce que Wesley appelait bière, Jan brisa le silence. Il regardait l’horizon pour ne pas regarder son beau-fils, une manie qu’il ne conscientisait pas mais qui avait probablement quelque chose à voir avec ses difficultés de communication. Parler de ses sentiments ne faisait pas partie de ses habitudes. « For what it’s worth, I never considered you a nuisance. You’ve been through some shit for a while, what’s the big deal, we’ve all been there. » Il haussa les épaules. Compter les moments de sa vie durant lesquels il avait eu besoin d’une intervention extérieure pour ne pas se laisser dépérir sur un canapé ne servirait à rien. Revenir sur la dépression de Wes quand il était assez visiblement en bonne voie de guérison non plus. « And, you know, you were there for Annie when I wasn’t, so we’re even, I guess. » Un véritable merci avait un peu trop de mal à sortir, mais c’était ce qui s’en rapprochait le plus, pour l’instant. Mais comme si l’alcool et la présence de ce grand chicon émotif l’en persuadaient, Jan avait ouvert les vannes. Sans le conscientiser tout de suite, il s’entendit déclarer : « She thinks I don’t know how bad she was doing. I just didn’t know what to do, honestly, She kept saying she was great and I could sense she wasn’t but… Yeah, I have no excuse. I should have been there. »
Revenir en haut Aller en bas
Wesley Takagi
Wesley Takagi

Warnings :
Dépression, anxiété, crises d'angoisse, dépendance affective
Résumé :
Wesley est un garçon foncièrement gentil, drôle, bien que susceptible de commettre une maladresse à tout instant. Musicien et songwriter, il affectionne particulièrement le metal, et ce depuis qu’il est adolescent. Il sait toutefois quitter son univers lorsqu’il s’agit de sociabiliser, si bien qu’il est entouré d’amis de tous horizons. Une sévère dépression a cependant noirci le tableau de sa vie durant plusieurs années. Incapable d’écrire et de composer pendant de longs mois, il ne doit son salut qu’à la femme qu’il s’apprête aujourd’hui à épouser. Avec la sortie de son album solo et une tournée en perspective, des jours meilleurs semblent s’annoncer pour lui. Pourtant, son anxiété et un méchant complexe d’infériorité continuent à régulièrement lui jouer des tours.
Avatar, © :
Mike Shinoda (polaroidpapers)
Pseudo :
Ada
Age du perso :
42 ans (2024) / 37 ans (2019) / 32 ans (2014)
Messages :
222
Nationalité & origines :
Nationalité américaine, origines japonaises du côté de son père
Statut du personnage :
2014 → Célibataire, 2019 → Dans une relation qui ne fonctionne pas, 2024 → Fiancé
Jobs :
2014 → Bassiste dans un groupe de heavy metal, 2019 → Toujours bassiste pour le même groupe mais celui-ci est sur le déclin, 2024 → Sort un album solo auto-produit, est sur le point de partir en tournée, envisage de monter un groupe avec l'ex de sa fiancée (longue histoire)

communautés :
Back & White / Glitter Nb Gay Bar (2014, 2019, 2024), Astor House Building (2024), The Overkill (2019, 2024)
Quartier de résidence :
2014/2019 → Brooklyn, 2024 → East Village, Lower East Side
Warnings : Dépression, anxiété, crises d'angoisse, dépendance affective
Résumé : Wesley est un garçon foncièrement gentil, drôle, bien que susceptible de commettre une maladresse à tout instant. Musicien et songwriter, il affectionne particulièrement le metal, et ce depuis qu’il est adolescent. Il sait toutefois quitter son univers lorsqu’il s’agit de sociabiliser, si bien qu’il est entouré d’amis de tous horizons. Une sévère dépression a cependant noirci le tableau de sa vie durant plusieurs années. Incapable d’écrire et de composer pendant de longs mois, il ne doit son salut qu’à la femme qu’il s’apprête aujourd’hui à épouser. Avec la sortie de son album solo et une tournée en perspective, des jours meilleurs semblent s’annoncer pour lui. Pourtant, son anxiété et un méchant complexe d’infériorité continuent à régulièrement lui jouer des tours.
Avatar, © : Mike Shinoda (polaroidpapers) Pseudo : Ada
Age du perso : 42 ans (2024) / 37 ans (2019) / 32 ans (2014)
Messages : 222
Nationalité & origines : Nationalité américaine, origines japonaises du côté de son père
Statut du personnage : 2014 → Célibataire, 2019 → Dans une relation qui ne fonctionne pas, 2024 → Fiancé
Jobs : 2014 → Bassiste dans un groupe de heavy metal, 2019 → Toujours bassiste pour le même groupe mais celui-ci est sur le déclin, 2024 → Sort un album solo auto-produit, est sur le point de partir en tournée, envisage de monter un groupe avec l'ex de sa fiancée (longue histoire)

communautés : Back & White / Glitter Nb Gay Bar (2014, 2019, 2024), Astor House Building (2024), The Overkill (2019, 2024)
Quartier de résidence : 2014/2019 → Brooklyn, 2024 → East Village, Lower East Side

know more
Chronologie:
Liens:
to-do-list:
Sujet: Re: You're gonna go far, kid (janley)Dim 24 Mar - 18:33
Jan accueillit la boisson comme Wes l’avait anticipé : en grommelant que son gendre n’y connaissait rien. Wesley haussa les épaules, fataliste. Il n’avait pas pu compter sur Linda pour éduquer son palais – sur son père non plus d’ailleurs, pour la bonne raison qu’il n’était jamais à la maison – et en grandissant, il s’était plus intéressé à l’ivresse rapide qu’aux saveurs houblonnées. Pensif, Wes ne vit pas venir la tape que lui octroya son beau-père. Il faillit s’étouffer avec sa gorgée de bière et toussa à s’en décrocher les bronches. Peut-être que Jan n’avait pas abandonné le projet de le tuer, finalement.

Une fois qu’il fut remis, c’est-à-dire lorsqu’il n’eut plus les larmes aux yeux à force de tousser, Wes se reconcentra sur ce que racontait Jan. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque celui-ci lui offrit ce qui ressemblait à une parole affectueuse. I never considered you a nuisance. Maintenant qu’il allait mieux, Wes comprenait petit à petit qu’il n’avait été un boulet pour personne, sinon pour lui-même. Touché, il glapit un « Thanks » qu’il aurait voulu plus assuré, mais sa gorge était encore endolorie. Génial, ça n’aidait pas sa crédibilité. À cela, aucun des deux musiciens n’ajouta quelque chose. Wes n’avait pas spécialement envie de revenir sur sa dépression et il apprécia que Jan n’insiste pas. Le musicien en avait parlé, beaucoup parlé. Avec Ann, avec son psy, dans son album, dans des interviews. Il avait fait son introspection, tourné la page pour ainsi dire, même si son anxiété lui jouait encore régulièrement des mauvais tours.

Tout naturellement, la conversation s’orienta vers la femme de leur vie à tous les deux. Parler d’elle détendait toujours Wes, quelle que soit la situation. Même le ton de sa voix avait changé, devenant plus gai, moins sérieux. « Annie ? » Le surnom qu’utilisait Jan le fit sourire. C’était mignon. Lui n’utilisait que “Ann”, ou “babe”, mais il comptait dès à présent adopter “Annie” pour taquiner sa fiancée. Malheureusement, la conversation ne se prêtait pas à badiner, alors il fit disparaître sa moue amusée. « Well, I haven't done much. I know she thinks otherwise, but all I've done is share her pain. Sometimes, I’ve pushed her and sometimes I’ve dragged her down. And the whole "being stuck in New York" thing was kind of my fault. » Il secoua la tête, soucieux de préciser son propos avant que Jan ne pense qu’il se victimisait – chose qui lui arrivait souvent, mais pas devant son beau-père. « Don't get me wrong, I know I've helped in one way or another, but I've never done anything heroic. »

La culpabilité qu’il lut dans la voix de du patriarche émut le grand brun. Il ne lui en fallait pas beaucoup pour s’attendrir, bien entendu, mais Jan estimait assez son gendre pour lui partager ses doutes, et ce dernier en était le premier surpris. Et puis leur relation père-fille avait tendance à lui faire monter les larmes aux yeux tant, de l’extérieur, elle lui semblait vraie et inconditionnelle. Wes tourna la tête vers la rockstar, scrutant son profil, son expression qui ne laissait paraître aucune faiblesse. Il laissa passer un silence, avant d’avouer: « I don't know what you should have done. » Aurait-il dû rentrer à New York ? Agir différemment ? Ne pas laisser Annie cheminer seule ? Émettre des hypothèses a posteriori était trop hasardeux, trop douloureux. Ni Wes ni Jan ne pouvait affirmer quoi que ce soit. La présence paternelle aurait peut-être rendu les choses plus simples, mais elle aurait tout aussi bien pu envenimer la situation. Wes n’en savait fichtre rien et n’avait pas la prétention d’émettre un jugement. « But she’s fine now. And I know that the way she genuinely loves her father hasn’t moved an inch. »
Revenir en haut Aller en bas
 

You're gonna go far, kid (janley)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» elior ; talk like your dreams are gonna happen

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MAYBE THIS TIME  :: new york, 2024 :: Manhattan :: downtown :: astor house building-