Maquette du premier album solo de Karan, nommé Body Talk. Ce sont les textes retrouvables dans le petite fascicule qui accompagne le CD.  

Photo cover de l’album:

tw: sexualité, sexe, déception amoureuse.

Somethin To Believe In. 3:56

Pour débuter l’album, j’avais envie de parler d’espoir. De la difficulté de croire en quelque chose pour continuer. C’est parfois difficile de faire face à l’adversité, abandonner semble être la seule et unique solution, mais ce n’est pas le cas ! Le processus de guérison est long, mais plus que nécessaire. Il faut croire en ses rêves, dans ses combats ou en soit. Le bonheur mérite de nous embrasser, peu importe ce que les autres peuvent penser. J’avais envie de retransmettre la force que mes proches m’ont apporté quand l’orage était trop violent.

De Honte et de Pardon. 4:01

Un titre en français, je sais, c’est étonnant. Mais j’aime ce que ces mots résonnent en moi… Tout du moins, de la leçon dont j’ai appris d’eux. De ces instants où j’avais honte et ou me pardonner a été difficile. Mais je ne regrette pas de l’avoir fait. C’est important de prendre le temps de s’écouter mais surtout de s’entendre. Dire stop et réussir à aller de l’avant quand tout est fini. Nous ne devrions pas avoir honte de ce qu’on a pu ressentir pour des gens.

The English Red Book.2:47

Un livre étrange, que j’ai depuis des années, dont vous sauvez facilement reconnaitre, si vous le connaissez. J’ai voulu reprendre tout un esprit musical très industriel et épique s’approchant de cette histoire et de ses personnages. Je n’en dis pas plus, car un mystère dévoilé n’est plus qu’une histoire comme les autres.

Body Talk 5:23

A travers cette chanson, j’ai voulu retranscrire la beauté d’un échange charnel. De ceux qui sont intimes, doux, silencieux face au monde et pourtant si bruyant dans nos corps. Ce genre d’instant coupé du monde, ou plus rien n’existe si ce n’est la flamme dans les yeux de son ou sa partenaire. La magie de l’amour, soupoudrée d’une luxure bienveillante. J’ai utilisé le son des cœurs battants à l’unisson et je ne compte dévoiler comment j’ai récupéré cet audio… Si n’est qu’il vient bien de ma cage thoracique et bien d’autres éléments qui me rappelle ce genre de nuit hors du temps.

Night Mime6:29

Une musique quasi instrumentale de six minutes. Je voulais retranscrire une nuit triste où mon cœur a explosé. Une nuit ou mon corps est devenu celui d’un mime, un clown triste. Sans âme, un corps silencieux, voyant l’ampleur de ce que j’avais provoqué. J’ai incorporé des éléments très nuageux pour retrouver cette solitude dans l’obscurité de mon appartement et la sensation d’avoir le souffle coupé. Le peu de texte est murmuré, comme un sombre secret inavoué. Pourtant, on peut entendre des crépitements de chandelle pétillante car, comme je le dis toujours, même dans le noir, il y a toujours une lumière pleine d’espoir.

Croissants Chauds. 3:24

Un autre son dont le titre est en français. C’était la viennoiserie préférée d’une personne que j’aimais beaucoup. J’avais envie, à travers cette chanson —et dans la continuité de Night Mime grâce à cette super transition— de rappeler la douceur d’un matin ensoleillé. Après la triste d’une tele nuit, place à la beauté d’une matinée d’été sentant bon les croissants chauds et le beurre. Dans l’instrumental, j’ai vraiment voulu apporter une atmosphère très printanière et estivale, qui sent bon les vacances en amoureux dans une campagne perdu en Europe.

Be my pumpkin spice latte. 3:33

Faire un album sans une chanson aux sonorités d’Halloween ne me semblait pas faisable, alors la voici ! Je dois admettre que je me suis fait plaisir sur l’instrumentale, en reprenant des éléments propres à ma fête préféré. On peut même entendre ma mère hurler, merci Maman ! Elle a fait une scream-queen parfaite.

You. 4:00

Car tu n’as jamais quitté mon esprit, je pourrai te détester pour ça… Mais rien n’est vraiment facile, n’est-ce pas ?

Petit résumé -enfin plus complet- pour accompagner la fiche et la maquette de son album.

Petite leçon de vie.

tw:self-sabotage, anxiété.

Le début de vie du jeune Karan était ce qu’on imagine de lui quand on le voit : enfant de parents musiciens vivant à Londres, sa créativité avait une liberté quasi-totale. Avec des amoureux de musique comme eux —avec une large préférence pour le Jazz tout de même ! —, Karan ne pouvait que vivre la même passion que ses parents… A la différence que les instruments de musique, c’était bien, mais l’innovation, c’était mieux. Il maitrisait la guitare et le piano très jeune, c’est pourquoi, très rapidement, l’oreille du jeune enfant s’était tourné sur ce que le monde avait à lui offrir. Pourquoi ne pas utiliser des cailloux pour faire des basses ? Le crépitement des feuilles d’automnes pour cette intro ? Une vision de la musique un peu marginale, dépassant celle de ses parents —qui étaient très confus face à cette dernière— mais qui le soutenaient malgré tout. Etait-ce une manière de se révolter contre ses parents ? Peut-être. La seule chose qu’ils souhaitent était que leur enfant perdure ses études et surtout : travaille. Encore, et toujours. Chez les Desai, si le travail n’est pas acharné, il n’est pas assez bon. Alors, Karan se donne à 150%. Et une surcharge pareille, des attentes parfois surréalistes provoqua une profonde anxiété. De cette source sans limite naquit un ennemi terrible : lui-même. Un saboteur vicieux et souvent mesquin. Même lors de ses compétitions de Taekwondo, il lui arrivait de douter… alors que ce dernier est ceinture noire et possède plusieurs médailles internationales, donc une dizaine en or. Ce qu’il ne faut pas faire pour faire plaisir aux parents ! Enfin, au début, c’était pour eux, mais il y trouvait un certains plaisir, et aujourd’hui continue d’en faire quand le temps lui permet… car c’est marrant de faire des clefs de bras au premier casseur de burnes.


Le musicien a beau écrire et composé depuis qu’il a dix ans —correspondant à l’âge au quel il est arrivé à New-York, c’était aussi un moyen pour ce rêveur mélancolique d’échapper aux instants difficiles de la vie américaine—, il ne peut s’empêcher de parfois trouver son travail médiocre. Ces jours-là sont parfois très difficiles. Ne pas sombrer dans cette folle envie de tout détruire, lui en premier… C’est compliqué. Pour autant, il y parvient, car son entourage est solide, sain. C’est rare, mais il est conscient de cela. Sans parler que, malgré toutes ses pensées négatives, son travail a toujours fini par payer, un moment ou un autre. Une vision difficile à voir, une vérité difficile à accepter, mais qui est vrai. Heureusement ses parents et ses amis sont là pour le rappeler. Aucun échec n’en est vraiment un s’il permet d’apprendre et surtout de s’améliorer. Certes, toutes ses auditions ratées étaient une source terrible d’angoisse… Mais d’un autre côté, il n’aurait pas réussi à être là où il est aujourd’hui sans cela, pas vrai ? Une dualité qui ne cesse de lui coller à la peau. D’autant plus qu’il serait plus serein s’il venait à être aidé —sur le plan professionnel— mais non, Karan veut réussir seul. Il veut tout faire par ses propres mains quitte à s’en bruler les doigts et y perdre une certaine stabilité mentale. Il ne sait pas comment demander de l’aide. Pourquoi prendre le temps de se reposer quand on peut littéralement avoir deux millions de followers sur TikTok, 700k sur Youtube, un boulot, un rôle à préparer et plusieurs albums en route ?

Dans sa vie personnelle, Karan est profondément doux. Il idéalise beaucoup ce qu’il vit, se mettant parfois des œillères involontairement. Queer et très fier de cela, il croit en l’amouravec un grand A. Celui qui ne juge pas une personne pour ce qu’elle représente physiquement, mais pour ce qu’elle est à l’intérieur, presque spirituellement parlant. Il n’est pas foncièrement croyant —bien qu’un peu grâce à ses parents— le jeune homme préfère voir et aimer les beautés intérieures qu’extérieur. Les corps changent, les âmes, jamais. Et c’est souvent ça qui le pousser à aimer quelqu’un… Même si, depuis longtemps, une personne en particulier habite son cœur. Ezra. Un idiot du village qu’il était prêt à épouser, c’est dire. Et pourtant, l’absence de communication et sa facilité à tout idéaliser l’a brisé. Une épreuve difficile, devenue sa plus lourde leçon de vie. Et même si cet homme en question tente —très naïvement— de revenir, Karan n’est pas bête pour autant. Le passé est au passé, et il ne viendrait par à fauter une nouvelle fois même sous couvert d’une opportunité professionnelle de dingue… Pas vrai… ?